Stanley Brinks

Théâtre de l’Usine

Loin, très loin des feux trop clinquants de la rampe (qui l’ont vu récemment quitter Herman Düne), Stanley Brinks est un explorateur nomade comme on n’en fait plus guère, qui trace sa route depuis Berlin ou New-York comme on prendrait la tangente, sans plan de carrière bétonné ni envie d’amasser une montagne de pétrodollars superflus au détriment de l’essentiel : une guitare sèche, une voix aux inflexions reconnaissables entre mille et une envie de communiquer au public le bonheur simple d’une histoire bien ficelée. Chantre de morceaux rugueux, captivants et sincères et de mélodies qui ont le chic pour vous toucher aussitôt à coeur, il s’entoure au gré des itinéraires musicaux d’amis de passage pour l’accompagner et son identité (autrefois André Herman Düne, mais aussi Klaus Bong, Ben Dope, Ben Haschisch, John Trawling, John Andreas ou Lord Stanislas), comme ses disques, se fait multiple comme pour mieux brouiller les pistes, comme pour mieux nous emmener avec lui sur ses chemins de traverse. Mis à part son nom, sur scène, rien ne change : accompagné de sa guitare et de sa voix magnifique, André (Stanley ?), avec ou sans clope au bec, reste un performer unique qui communique au public le bonheur simple d’une histoire bien ficelée. Une des références folk du moment.